La famille de Bocholt
Les origines
La famille de Bocholt est originaire de Lobberich en Allemagne (actuellement commune de Nettetal) au nord de Moenchengladbach, près de Venlo dans ce qui était alors la Gueldre. La seigneurie de Bocholt y était établie depuis 1096 et y occupait un château où l’on peut voir encore aujourd’hui leurs armoiries: « de sinople à trois têtes de léopards d’argent lampassés de gueules ».
Ces armoiries ont été reprises et surmontées d’un mur (symbole de la ville)
par la commune de Lobberich. Le nom Bocholt est une transformation de Buchholtz ce qui signifie bois de hêtres. Ce nom se retrouve à plusieurs endroits en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique. La famille a essaimé dans ce que nous appellerions aujourd’hui l’Eurégio : aux Pays-Bas, à Bocholtz, commune de Simpelveld au Sud de Heerlen et non loin d’Aix-la-Chapelle. En Belgique, à Liège, à Oreye, à Bilzen et dans la seigneurie de Grevenbroek à Bocholt. Toutes ces communes étaient situées dans l’évêché de Liège, ce qui explique que bon nombre des princes-évêques de Liège sont issus de ces régions. Leur présence dans ces diverses régions se comprend plus aisément si l’on sait qu’à l’époque ni les frontières nationales ni la barrière des langues n’existaient telles que nous les connaissons dans nos pays aujourd’hui.
L’arrivée des de Bocholt à Liège correspond à l’époque de Charles V.
A Liège
Depuis l’arrivée à Liège, le nom s’est francisé et von Bocholtz est devenu de Bocholtz et même de Bocholt. Leurs écrits sont en français, mais ils maîtrisent le néerlandais (nederduyts) et l’allemand( hoogduyts).
En 1359, Gérard de Bocholtz (†1396) est propriétaire du château Burg Bocholtz(à Nieder Bocholtz), Hof zu Ober Bocholtz, Hof der Abtei Pantaleon à Cologne, châteaude Broek (près de Wachtendonk), Waldniel (Schwalmtal), Ingenhoven (à Lobberich), Hinsbeck, Ingenraedt.
Ces possessions se répartirent entre les héritiers qui formèrent deux grandes branches: la branche Herman et la branche Winand. C’est la branche Herman (ou Hinsbesk) qui s’installera à Liège.
La présence des de Bocholtz à Liège est très ancienne. Ils y occupaient une charge de chanoine au chapitre de Saint-Lambert depuis 1348. Un écrit de 282 pages de 1519 attribué à Johann Arnold von Bocoltz témoigne de sa présence dans la cité ardente. Son fils Arnold de Bocholtz fut désigné comme prieur de Saint-Séverin par Erard de la Marck. (C’est lui qui acheta la maison qui devint l'hôtel de Bocholt. Il fut enterré dans le choeur de la cathédrale).
Cette charge de chanoine pourtant non héréditaire se transmit sans discontinuer dans la famille, et ce, jusqu'à Ferdinand de Bocholt (1612-1669) qui devint même doyen du chapitre. Or, c’est précisément dans la conquête de charges religieuses ou séculières et par une politique de mariages que les de Bocholt ont trouvé le moyen d’augmenter leurs richesses et leur influence.
De 1500 à 1698, selon Montfort, 12 d’entre eux ont été chanoines du chapitre de Saint-Lambert. L'hôtel de Bocholtz fut occupé successivement par Arnold (° 1505-1568), Arnold († 1632) puis son frère Godfroid ( beau-frère du prince-évêque Gérard de Groesbeek et Grand Maïeur de la cité) qui l'occupa avec toute sa famille (12 enfants). Il alla ensuite à ses fils Ferdinand (doyen du chapitre de Saint-Lambert puis évêque de Trèves) qui y fit effectuer les derniers travaux significatifs et François Guillaume. Finalement, il échut à leur neveu Godfroid de la Margelle (évêque de Cologne puis de Nicopolis).
Le chapitre de Saint-Lambert
Les chanoines du chapitre de Saint-Lambert ont joué un rôle significatif dans l'histoire de la principauté. En effet, ils élisaient le futur prince-évêque, celui-ci étant issu de leurs rangs. Ceci explique la diversité des origines des princes-évêques.On distingue les chanoines et les chanoines tréfonciers. Ceux-ci étaient dotés d'une prébende. La fonction étant rémunératrice, elle était réservée à des aristocrates de haut rang : quatre quartiers et, dès 1691, huit quartiers de noblesse étaient
exigibles pour pouvoir prétendre en faire partie. Plus tard, des études universitaires(théologie, médecine,...) permirent l'accès au chapitre.
A Oreye
Guillaume de Bocholt (1523-1595), bailli de Wageningen, en Gueldre, en mariant Ode de Cortenbach, fille de Guillaume de Cortenbach, bailli de Bilzen, contribua à augmenter fortement l'influence de sa famille. Ainsi, son épouse apporta les seigneuries de Cortessem, de Bocholt(B), la cense de Brée, les muids fonciers de Beeck et de Grueningen (Gerdingen ?), les dîmes de Saint-Antoine, les dîmes de Tongerlo et les muids fonciers de Wanzen et de Mirlo, l'usufruit des biens de Kessel et de Cuick.
Son frère Godfroid (†1577), seigneur de Wachtendonck avait obtenu de Charles Quint en 1548 le privilège de Non Evocando pour lui, son frère et leur descendance. Ils ne pouvaient plus être attraits en justice devant les juridictions normales, mais en référaient directement à l'Empereur. Depuis, il portait le titre de baron (ou Freiherr, titre en usage depuis le XVIe siècle en Allemagne). Il possédait la seigneurie de Grevenbroeck (Hamont, Achel, St-Huibrechts-Lille), les biens de l'abbaye de Corbie dans nos régions (Widooie, Elen, Beringen, Mol, Balen, Dessel). Il était membre de l'Etat Noble de Liège.
Ainsi, Godfroid (†1638) le fils de Guillaume hérita de ses titres de noblesse et de nombreuses possessions qu'il accrut encore en épousant en secondes noces Marguerite de Groesbeeck fille de Thierry de Groesbeeck, châtelain de Huy, bailli du Condroz, seigneur d’Oreye, frère de Gérard de Groesbeeck, prince-évêque, et de Cécile de Rourgrave.
Voyez plutôt : 400 florins brabant de rente sur les seigneuries de Huenen, Maldenet Beeck, la cense de Malden, les biens alentour de Baxhen, Nimeghen et du pays de Clèves, le château de Jemeppe, la cense et le cherwage d’Ombret, le bois de Warfusée et les rentes foncières, les mines
d’Engis et les biens alentour de Saint-Georges, la cour foncière de Russon, la cense de Gelinden, les censes et rentes près de Saint-Trond, Gelmen, Buhringen, Holracken.
Godfroid de Bocholt
Il exerça les fonctions de bailli de Pelt, de Grand Maïeur de la Souveraine Justice des Echevins de Liège, Conseiller privé du prince-évêque Ferdinand de Bavière. Il occupa avec sa famille l'hôtel de Bocholt aidé d'un secrétaire et d'une dizaine de domestiques. Il s'efforça d'obtenir pour ses fils des postes importants. Ainsi, six des huit fils issus de son deuxième mariage furent placés dans de hautes fonctions religieuses rémunératrices :
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Arnoul, chanoine à Liège (mort jeune)
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Ferdinand, chanoine à Munster, à Hildesheim et à Liège où il devint doyen du chapitre avant de se retirer à Trèves où il fonda le Collegium Nobilium
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Edmond Godfroid, chanoine à Tongres puis Archi-Commandeur de l'Ordre des Chevaliers Teutoniques à Alde Biesen (Vieux Joncs)
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Arnold Ulrich, chanoine à Munster (mort jeune)
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Herman, chanoine à Munster puis à Hildesheim
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François Guillaume, chanoine à Liège, à Hildesheim puis archidiacre du Brabant
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Pour son malheur, les deux fils censés assurer sa descendance, Jean et Gérard Ernest,moururent jeunes et Jean Guillaume, fils d'un premier mariage n'engendra aucun descendant mâle. Ainsi s'éteignit la lignée des de Bocholt. Ses fils firent reconstruire les châteaux d'Oreye et de Jemeppe. En 1662, Oreye échut à Ferdinand de Bocholt qui était établi à Trèves, et Grandville à Edmond Godfroid Archi-Commandeur de l'Ordre des Chevaliers Teutoniques, aînés des fils survivants.
Edmond Godfroid est décrit comme un bienfaiteur qui fit distribuer du pain et aida les populations victimes des inondations en décembre 1614 à Liège.
Malgré cela et malgré ses hautes fonctions au service de Ferdinand de Bavière qui essayait de maintenir un pouvoir absolu sur le peuple, Godfroid tomba en disgrâce. La lutte entre les Grignoux qui avaient le soutien du cardinal de Richelieu (1585-1642) et de la France et les Chiroux représentant l'aristocratie faisait rage.
Le 2 décembre 1621, il échangea la seigneurie d’Elen avec la cense de Corbie contre la seigneurie de Grandville propriété de la mense épiscopale de Liège. Les droits épiscopaux d’Elen allèrent à Jean Guillaume fils aîné de Godfroid
En avril 1629, des régiments allemands de l'armée de Tilly saccagèrent le pays. Leur hébergement était imposé aux Liégeois par le prince-évêque, général de l'Empereur. de Bocholt, de par sa fonction, les escortait, les passait en revue. Le bruit courut qu'il en retirait des bénéfices. La rumeur s'amplifia et jeta le discrédit sur lui (on le surnommait « pourri bockhô », ce qui en wallon signifie hareng pourri). À tel point qu’en 1631, Ferdinand de Bavière, pour calmer les esprits, le releva de ses fonctions. Il se retira de la vie publique. Il reçut un sauf-conduit de l'empereur Ferdinand II (1619-1637). Rien n'y fit, les bourgmestres de Liège le désignèrent comme responsable d'exactions et le citèrent à comparaître devant le Conseil Ordinaire de Liège.
Au printemps 1633, il fut condamné à la prison. Il se réfugia dans son château à Oreye où il bénéficiait d'un sauf-conduit. Des exactions de mercenaires croates sous les ordres du comte d'Amalfi saccagèrent la Campine en 1635 et le pays de Liège en 1636. Les Grignoux furieux voulurent se venger sur les Chiroux. Ils n'avaient pas oublié de Bocholt. Ils assaillirent le château d'Oreye, le pillèrent et l'incendièrent. Ils en firent de même du château de Jemeppe. L'assassinat du bourgmestre Sébastien La Ruelle en 1637 aggrava encore la situation. Godfroid de Bocholt en fut considéré comme l’instigateur. Il fut banni à jamais de la cité lui et sa famille. Ils furent privés de leurs droits civils et rendus responsables des pillages des armées étrangères en 1629 et 1636. Les frais seraient prélevés sur leurs biens. Il en mourut de chagrin le 24 février 1638. Il fut enterré dans le choeur de l'église d'Oreye sous une pierre tombale qui porte ses quatre quartiers de noblesse et ceux de son épouse. Lors du décès de son épouse, son fils Ferdinand fit transporter ses restes à la collégiale de Trèves où il fut lui-même inhumé après sa mort.
A Cortessem
La famille de Bocholt hérita des seigneuries de Cortessem et de Bocholt par l'intermédiaire de la famille Cortenbach. La seigneurie de Cortessem était revendiquée, après la décollation du dernier comte de Hornes en 1568, par sa soeur Éléonore de Montmorency et les héritiers de Guillaume de Cortenbach père de Ode. Ceux-ci le faisaient en vertu d'une somme de 9000 florins prêtés à Philippe de Montmorency, comte de Hornes et seigneur de Cortessem, par les Cortenbach au milieu du 16e siècle. Il engageait à la fois Cortessem et Bocholt. En 1624, un accord intervint entre les héritiers Montmorency-Lalaing et Arnold et Godfroid de Bocholt. Bocholt échut en totalité aux de Bocholt et Cortessem au comte de Lalaing moyennant payement de 9000 florins.
Finalement, Cortessem, comme Oreye, revint aux de Renesse et aux d’Ysendoorn de Blois, héritiers des de Bocholt.
Le droit d'aînesse s’appliquait pour régler les successions, si bien que les titres de noblesse et les biens revenaient au fils le plus âgé et que les autres fils devaient se trouver une situation ailleurs. Les carrières militaires, administratives ou politiques et diplomatiques s'offraient à eux. Quant aux filles, on essayait de les marier au mieux ou de les faire entrer au couvent d’où elles pourraient éventuellement sortir pour se marier. Les parents recherchaient pour les cadets des charges dans les chapitres des cathédrales ou collégiales, ou encore dans les ordres de chevalerie (teutoniques, de Malte). Les places étaient réservées à un cercle restreint de familles nobles.
Dans l'évêché de Liège, le chapitre de Saint-Lambert pour les chanoines et l'abbaye de Munsterbilzen fondée au VIIe siècle par Ste Landrade pour les chanoinesses étaient le nec plus ultra (16 quartiers de noblesse étaient exigibles pour accéder à ce titre). On y retrouve un grand nombre de membres de la famille de Bocholt. Ainsi 12 de Bocholt ont été membres du chapitre de Saint-Lambert, dont trois fils de Godfroid, trois filles de Godfroid ont été chanoinesses à Munsterbilzen. Et, faut-il le rappeler, ces situations étaient munies de prébendes.
Edmond-Godfroid de Bocholt
Edmond Godfroid de Bocholt, né et baptisé à Liège le 13 mai 1615 à Notre-Dame-aux-Fonts, reçut une éducation chrétienne, d’abord chez les jésuites à Cortessem, comme en témoigne une lettre de remerciements rédigée par les époux de Bocholt au château d'Oreye le 5 mai 1630, puis à Munster où il trouva le logement chez son frère aîné Ferdinand qui y était chanoine à l'époque
Le chanoine de Cortessem, messier Constantin de Laureten, at enseigné
Dans l'église Notre-Dame d’Alden Biesen, à l'entrée de la sacristie, on peut voir ses armes avec ses initiales E.G.F.V.B. T.O.R (Edmund Godfried von Bocholtz Teutschen Orde Ritter) et 1637, l'année de l'inauguration de l'église. À Ramersdorf, au coin de la Köningswintererstrasse et le Kelterbachweg, une croix de pierre avec cette inscription (N.B. la date est incomplète) rappelle son passage.
EDMUND GODFRIED FREIHERR VON BOCHOLTZ VON
OREY , HERR ZU GRANVILLE, TEUTSCHEN ORDENSRITER,
COMMENTHUR ZU MASTRICHT, LANDCOMMENTHUR
DER BALLEY ALDEN BIESEN, FREIHERR ZU GEMERT,
Les inscriptions en allemand nous rappellent que les de Bocholtz sont d'origine allemande et tournés vers l'Allemagne. Rien d'étonnant dans le Saint Empire Romain Germanique dont faisait partie la principauté de Liège. Il faut cependant signaler que les de Bocholt ont francisé leur nom, s'expriment en français, mais maîtrisent le néerlandais (nederduyts) et l’allemand ( hoogduyts).
Edmond Godfroid de Bocholt fut un grand bâtisseur. On trouve ses armoiries sur la chapelle de Helshoven qu'il fit reconstruire en 1661, sur la chapelle Saint-Antoine située sur la montagne Saint-Pierre à Maastricht, à Fouron-Saint-Pierre. En 1663, il fit frapper monnaie à son nom comme baron de Gruitrode. Il donna pour mission à son filleul Otto Edmond von Rochow de fonder un institut qui accueillerait de jeunes nobles convertis au christianisme. Il acheta à cet effet le domaine Overhuisen à Bocholtz (NL) où on peut lire un texte en sa mémoire sur le fronton
Enfin, il devint Archi-Commandeur de l'Ordre des Chevaliers Teutoniques au bailliage des Vieux Joncs (Alden Biesen) de 1657 à 1690, période pendant laquelle il augmenta considérablement les possessions de l'Ordre.
Il fit reconstruire la cure d’Overrepen où la chaire de vérité (aujourd'hui près de l'orgue) porte son nom. Le chonogramme indique:
EDMUNDUS BARO IN BOCHOLT ET OREII PONIT
Notons encore qu'Edmond Godefroid menait grand train de vie, et, malgré son voeu de pauvreté, disposait personnellement d'une vingtaine de domestiques, possédait 10 chevaux de monte. C'était un homme raffiné qui maîtrisait le latin, le français, le néerlandais et l'allemand. Il fréquentait les hautes sphères de la société à Liège et en Allemagne.
Il exerça un mécénat envers Walther Damery auquel il commanda diverses peintures offertes aux églises de Bilzen et Alden Biesen. Il fit réaliser des objets du culte qu’il offrit eux aussi. Il fit considérablement agrandir la commanderie d’Alden Biesen, divers bâtiments portent des dates sous son commandement. Une pierre commémorative portant ses armoiries et son nom avec chronogramme rappelle la date de sa nomination comme gouverneur d’Alden Biesen. Son portrait peint par Damery le situe dans la galerie des plus grands Archi-Commandeurs de l'Ordre des Chevaliers Teutoniques. Remarquons qu’après 1662, date de la mort de sa maman, il intègre les armes des Groesbeek dans son blason.
En 1689, il était commissaire décideur à Maastricht, camerlingue et conseiller de l'Empereur Léopold Ier. Il mourut le 26 octobre 1690 et fut inhumé dans la chapelle Notre-Dame de la Paix à Alden Biesen. Un acte rappelle la vente d’un hôpital du bailliage situé Hemelingenstraat à Tongres, ville où il en fit construire un nouveau : les bâtiments de l'actuel athénée dans la Moerenstraat.
Il n'est pas étonnant de retrouver tant de traces d'un personnage de son importance. En effet, 12 commanderies étaient sous ses ordres : Alden Biesen, Bernissem (Saint-Trond), Ordingen, Fouron-Saint-Pierre, Gruitrode, Bekkevoort, Maastricht, Gemert (NL), Cologne, Aix-La-Chapelle, Ramersdorf, Siersdorf (D). Chacune d'elles ayant des possessions et une influence dans de nombreuses communes avoisinantes. Ainsi, les paroisses St André et St Gangulphe à Liège relevaient de l'Ordre.
Ferdinand de Bocholt
Ferdinand de Bocholt fut baptisé le 20 septembre 1612 à Notre-Dame-aux-Fonts à Liège. Il étudia chez les jésuites à Liège puis à Munster. Il fut novice chez les jésuites à Trèves, mais quitta cet ordre le 28 février 1632. Une carrière s’ouvrait pour lui à Liège où il a bénéficié d’une prébende de chanoine au chapitre cathédral depuis le 15 juillet 1620. Doté d’une prébende à Munster dès 1634 et à Hildesheim, il fut admis au chapitre de Saint-Lambert le 15 avril 1633 où il recueillit la prébende de son oncle Arnold mort en 1632.
Le 20 décembre 1634, il fut élu archidiacre du Brabant, le 20 décembre 1646, prévôt de la collégiale à Liège et, le 19 octobre 1650, à l’unanimité, doyen du chapitre cathédral en remplacement de Maximilien de Bavière nommé co-adjuteur du prince-évêque.
Il mena diverses missions, notamment à Rome, et son rayonnement alla croissant. En août 1662, 6 mois après la mort de sa mère, Marguerite de Groesbeek, il décida de se retirer chez les jésuites à Trèves avec maintien de ses prébendes. En 1664 cependant il fut contraint de quitter l’ordre et de réintégrer le chapitre.
Le 21 janvier 1669, il mourut de maladie dans son château d’Oreye. Selon sa volonté, il fut inhumé à Trèves dans l’église du collège où il avait fondé le Collegium Nobilium et où il avait fait ramener les restes de ses parents.
Il légua tous ses biens, dont la seigneurie d'Oreye au collège de Trèves. Cependant son frère, Jean Guillaume, racheta la seigneurie d'Oreye qui fut relevée en 1672 par Thérèse de Bocholt, fille de Jean Guillaume et, alors, chanoinesse à Munsterbilzen, devant la cour féodale de Curange (Kuringen).